L’Amanite tue-mouche et les origines de Noël
La célèbre Amanite tue-mouche, Amanita muscaria, est l’origine oubliée de nombreux éléments de notre culture actuelle. Ce champignon a, entre autres, particulièrement influencé les fêtes de Noël et beaucoup de choses qui y sont associées.
Initialement, avant de fêter Noël, nos ancêtres célébraient le solstice d’hiver autour du 21 décembre. C’est le retour de la lumière, le moment où les jours commencent à rallonger. Quand le christianisme est apparu et a été largement diffusé, pour ne pas dire imposé, les fêtes ancestrales ont été remplacées par des fêtes religieuses. Mais pour pouvoir être acceptées, ces nouvelles fêtes se sont calquées, avec un petit décalage, sur les dates des célébrations païennes. Noël trouve sa source dans le solstice d’hiver, la Saint-Jean dans le solstice d’été. Ces fêtes qualifiées de païennes sont en fait simplement en lien direct avec les cycles naturels, ancrées dans une réalité bien concrète.
Saviez-vous que le Père-Noël tient ses couleurs de ce champignon ?
Traditionnellement, certains chamans de Sibérie et d’Europe du Nord consommaient l’Amanite tue-mouche autour du solstice d’hiver, notre Noël actuel donc. Ils célébraient ce passage avec ce champignon aux propriétés psychoactives pour ramener des visions et des enseignements de leur voyage spirituel. Pour cela ils se déguisaient parfois avec les couleurs du champignon en question, et dans leurs visions, ils rentraient de leur voyage par le trou d’où s’échappe la la fumée du feu de leur habitat.
Ça ne vous rappel pas quelqu’un d’autre qui rentre par les cheminée ?
Il pouvait arriver à ces guérisseurs de récolter l’urine de rennes qui avaient mangés des amanites pour ensuite la consommer. Cela permet d’éviter les molécules indésirables du champignon ainsi filtrées par l’organisme du renne, tout en conservant ses effets visionnaires. Les rennes, ivrent d’amanite, «s’envolent» sous ses effets.
Des rennes volants à Noël ça vous parle ?
Les amanites tue-mouche poussent en particulier sous les pins. Et il était d’usage de les suspendre à leurs branches pour les faire sécher.
Ça ressemble étrangement à un sapin avec des décorations dessus vous ne trouvez pas ?
Il semblerait que ces hommes de connaissances distribuaient aussi des amanites séchées aux hommes de leur tribu afin de les initiés à d’autres réalités du monde.
Un cadeau bien différent que ceux que l’on offrent aujourd’hui.
Je déconseille de jouer les apprenti-e-s sorciers-ères avec l’Amanite tue-mouche. Elle peut être imprévisible et dangereuse.
Autres faits intéressants
Ce champignon était aussi parfois utilisé en cuisine. En effet, ses toxines sont solubles dans l’eau, il est donc possible de le détoxifier pour le rendre comestible dans un usage culinaire. Dans tous les cas il n’est mortel qu’à haute dose (environ 15 chapeaux) mais une plus petites quantité pourrait vous amener à passer un très mauvais moment (nausées, vomissements, diarrhée, désorientation…).
L’Amanite tue-mouche tire son nom de sa réputation à tuer les mouches. Elles étaient anciennement diluée dans du lait puis utilisées en insecticides. En réalité elle ne les tue pas mais les endort.
Il y a énormément d’histoires, plus ou moins avérées, des influences de ce champignons dans nos cultures actuelles. Et on le retrouve jusque dans les émoticônes
Quoi qu’il en soit, bien que les souvenirs aient tendances à se perdre dans les méandres de l’Histoire, beaucoup d’éléments de notre quotidien trouvent leur source dans les cultures ancestrales et dans leur connexion profonde avec la nature. Garder cela à l’esprit me parait essentiel pour se remémorer d’où l’on vient et cheminer vers notre propre reconnexion avec la nature.